Ces deux êtres enjolivent ainsi chaque jour qui passe, transformant en lumière la grisaille qui tente de s’installer. Si gris tous les deux mais si différents
Eole, le rondouillard aux grands yeux « or » tout ronds si expressifs, guettant chacun de mes gestes et toujours là où je me trouve.
Faust, le timide si fin et si gracieux, pudique, sachant toujours céder sa place quand le bon gros Eole, débordant d’affection et d’amour, se montre trop envahissant.
Eole, si gourmand, prêt à bondir sur n’importe quel met.
Faust, mangeant du bout des lèvres ses croquettes et fuyant au moindre bruit inhabituel.
Eole, si calme, se posant délicatement sur le livre ouvert, mettant ainsi un terme à toute velléité de lecture.
Faust, si espiègle, à l’affût de tout ce qui est interdit et dont la conquête devient alors obsessionnelle.
Que serait la vie sans ces deux-là qui me grisent ?